L'Accordéon diatonique

 

accordéon diatonique François Dedenis (Brives)
environ 1930

Instrument relativement récent, puisque les premiers exemplaires sont connus du début du 19ème siècle.

Equipé à l'origine que de quelques touches mélodiques (main droite) et des accords de base de la gamme (tonique, quinte, quarte; main gauche), l'instrument est devenu vite très populaire. Les facteurs l'ont progressivement sophistiqué.

L'accordéon n'est pas un instrument à bourdons, mais sa sonorité et ses possibilité d'accompagnement avec des basses en font un instrument de complément idéal pour la cornemuse et la vielle.


Le son est produit par une anche libre. La fréquence de la note émise par cette anche est de ce fait indépendente de la pression de la colonne d'air qui agit seulement sur l'amplitude. La fréquence est déterminée par la longueur et l'épaisseur de la lame de métal. Le "vent" est obtenu au moyen d'un soufflet placé entre les cadres droit et gauche qui porte les touches actionnant les soupapes. En poussant l'on crée une surpression, un tirant une dépression: Il y a donc deux série d'anches équipées de clapets pour n'entrer en action que soit dans le mode poussé ou tiré.

On distingue les accordéons dit chromatiques des accordéons dit diatoniques (ou bisonores):


Les accordéons dit chromatiques (plus modernes) sont munis d'un clavier chromatique (main droite) ainsi que d'une série plus ou moins complète de basses (main auche).Toutes les notes et tous les accords sont doublés. Ceci permet de jouer la même note indépendamment de la direction du soufflet ("poussé" ou "tiré") et donne plus de flexibilité au joueur qui peu jouer comme sur un piano ("piano à bretelles"), sans se soucier du mouvement du soufflet. L'accordéon chromatique est de ce fait relativement facile à jouer et est devenu très populaire.

Pour les accordéons dits diatoniques, et à l'origine pour des raisons d'économie, chaque touche actionne un seul clapet permettant de produire deux notes différentes selon que l'on pousse ou tire. Le joueur doit de cet fait synchroniser le soufflet avec la mélodie jouée, ce qui peut être très difficile mais donne à l'instrument une caractéristique rythmique bien définie. Pour pallier partiellement à cette difficulté, des développements récents ont prévu plusieurs claviers du coté de la main droite pour compléter les notes dans le poussé et le tiré.
 

L'accordéon est surtout utilisé dans un premier temps pour la musique populaire. Avec l'apparition des accordéons chromatiques, c'est l'instrument de bal classique du début du siècle (avec aussi la clarinette) qui ne sera relayé par d'autres instruments qu'avec l'apparition des instruments électriques et électroniques, voir juke box. Il reste cependant une forte tradition d'accordéon dans certaines régions d'Europe, mais aussi au Canada (musique cajun).

Les joueurs de vielles et de cornemuses ont parfois une certaine appréhension envers l'accordéon qui - devenant très populaire - a contribué à rejeter dans l'oublie les cornemuses et vielles des bals du début de ce siècle .... Il y a cependant aussi de nombreux exemples de collaborations, comme le groupe Géométrie Variable représenté à gauche connu son heure de gloire de 1994 à 1996 avant que les musiciens ne se séparent...

Généralement, l'accordéon diatonique est limité à certaines gammes de bases (p.e. sol /do) et le nombre de notes intermédiaires (chromatiques) est réduit. Il n'y a pas de vrai standard pour l'arrangement des touches de l'accordéon diatonique. Des systèmes plus ou moins compliqués ont été proposés pour permettre une économie maximale du mouvement des doigts, mais il semble qu'il n'y ait pas de système universel, car l'arrangement optimal dépend du mode (p.e. majeur et surtout les nombreux et différents modes mineurs).

 







Duo
"Quatr' Cafés"


accordéns diatoniques
Castagnari
(3 rangs, 12 / 18 basses)
Des systèmes de notation propre à l'accordéon diatonique ont été développés pour l'accordéon diatonique pour décrire la mélodie avec les accords, le doigté ainsi que la synchronisation du soufflet (tiré / poussé). Ces systèmes permettent une description précise de l'exécution, mais pas la lecture à vu.  

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