La roue de la vielle est un des éléments les plus critiques. En effet, c'est sur sa surface que frottent les cordes. Pour obtenir un son continu sans aucune variation sur le tour de roue, il faut que la surface extérieure soit parfaitement concentrique par rapport à l'axe de la roue et que la roue elle-même soit exactement perpendiculaire à l'axe. Finalement, il faut que la surface extérieure de la roue soit lisse et accepte le colophonage de façon régulière.
Découper une roue dans du bois plein n'est pas recommandé, bien que certaines vielles anciennes aient des roue pleines. Le risque que la roue se déforme et se voile est trop grand. Une roue voilée est la cause de variation de hauteur de note sur le tour de roue, qu'il faut à tout prix éviter.
Ici, le luthier choisit de construire la roue en contreplaqué qu'il commence par fabriquer lui-même en collant une dizaine de couches de bois l'une sur l'autre en prenant soin d'orienter la fibre du bois à 90 degrés d'une couche à l'autre. Si plus tard le bois d'une couche se mettait à travailler, ce serait dans un autre sens que les couches avoisinantes. ce qui empêcherait un déformation de la roue.
Une fois une surface ainsi réalisée, une pièce en laiton est vissée au milieu et le bois est percé (à la machine) perpendiculairement, c.à.d. dans le sens de l'axe de la roue.
Finalement, la roue est découpée sommairement en prenant la perce de l'axe comme référence.
On obtient la roue brute, qu'il s'agit maintenant de finir.
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